
Lors d’une rencontre avec un chiot et ses humains, j’ai souvent le droit à ce genre de phrase.
“Mon chiot connaît déjà assis, couché, la patte ect”
Alors en soit, ce n’est pas un problème. C’est super de passer du temps avec son chiot et de lui apprendre des tricks de façon positive. Ça renforce le lien !
En plus c’est souvent très facile et rapide avec les bébés chiens. Ils emmagasinent tout très vite et sont très demandeurs.

Mais attention à ne pas en faire trop.
Bébé chien doit passer une bonne partie de la journée à dormir et le surstimuler d’activités peut le rendre trop excité pour se reposer.
Se reposer lui permet d’emmagasiner les apprentissages faits dans la journée, en plus de l’aider à grandir correctement.
Un chiot qui ne dort pas suffisamment sera très excité par la fatigue (comme un bébé qui pleure beaucoup parce qu’il est fatigué). Et il vous le fera savoir !
De plus, surstimuler un chiot le rendra habitué à ces stimulations.
Après quelques mois, avec plus d’endurance et d’énergie, il aura besoin d’encore plus de stimulations de votre part pour enfin être apaisé.
On créé ainsi un adolescent boosté aux hormones, hyper endurant, qui n’a jamais appris à se poser. Ceux qui l’ont vécu peuvent confirmer à quel point c’est épuisant.

Avec un chiot, il faut surtout donner la priorité à la socialisation.
Lui faire découvrir en douceur ce à quoi il sera confronté une fois adulte, créer des rencontres neutres ou positives avec différentes espèces, lui apprendre à communiquer avec la sienne…
Mais toujours sans le surstimuler. Un peu chaque jour, en respectant son corps et son esprit, et le laisser se reposer ensuite.
Si sa vie future sera plutôt calme, sans immenses sorties tous les jours, pas besoin de lui enseigner que le monde extérieur est hyper excitable. Privilégiez les apprentissages qui vous servirons dans la vie de tous les jours.

Et avec des races de travail ou naturellement énergiques, il faut aussi leur apprendre le calme.
C’est très bien de savoir qu’on a adopté une race sportive. Mais le piège est de penser qu’il faut donc qu’elle ait plein de stimulations pour être comblée. Ainsi, à nouveau, on créé un chien qui ne sait pas se poser, avec en bonus l’énergie et la sensibilité d’une race de travail.
Alors plutôt que de les noyer de stimulations (sorties, jeux de balle, tricks ect), il vaut mieux privilégier l’apprentissage du calme, de l’observation neutre, de l’acceptation de ne rien faire.
Finalement, même si c’est très tentant, il faut bien faire attention à ne pas en faire trop avec notre chiot. C’est un bébé !
Gardez en tête qu’un bébé surstimulé deviendra un adulte avec beaucoup d’endurance et/ou du mal à se poser.
La priorité n’est pas aux “ordres de base”, loin de là, mais à une socialisation réfléchie et progressive.
