
Cet article ne va pas plaire à tout le monde…
Je pense qu’avant d’adopter un chien, il est de notre responsabilité d’avoir du recul sur nos capacités physiques et conditions de vie.
Je ne parle pas de nos modes de vie qui peuvent être modifiés avec un peu d’effort pour s’adapter aux besoins de la race de nos rêves, comme une famille qui arriverait à devenir plus sportive pour adopter un malinois. Mais bien d’une situation immuable qui ne changera pas malgré toute notre bonne volonté.
Dernièrement, j’ai eu une annulation de rdv le matin même, d’un couple âgé débordé par leur chiot d’une race sportive, ayant décidé de le placer à la SPA ![]()
Je pense qu’il y a un âge pour tout. Un âge où adopter un bébé chien qui doit faire sa socialisation, qui doit être sorti régulièrement, qui va mordiller et être très actif, n’est pas une bonne idée.

Pensons à notre propre santé
J’espère que chacun pourra vieillir paisiblement, sans devoir faire aucun séjour à l’hôpital et pouvoir continuer à avoir une vie active, mais ce ne sera pas le cas de tout le monde.
Que faire du chien lorsqu’on n’aura plus la force de marcher en forêt plusieurs heures ? Ou de le retenir s’il venait à tirer en laisse pour x raison ? ![]()
Il y a tant de chiens âgés en refuge, ne demandant qu’un panier retraite pour y écouler leurs dernières années de vie au chaud. Pourquoi prendre un chiot qui sera actif pendant au minimum une dizaine d’année ?
Ayons conscience de notre corps et de ses capacités. Adopter une race de grande taille lorsqu’on a pas ou plus la force de notre jeunesse peut être un poids, tant pour nous que pour le chien.
Toutou peut tirer en laisse, ne serait-ce que par surprise ou durant ses premiers apprentissages. Toutou peut sauter de joie ou pour demander de l’attention. Oui tout ces comportements se travaillent, mais pas en 10 minutes.
Si cela vient à arriver, aurons-nous la force de retenir notre chien ou de ne pas tomber ?

Une autre période de la vie peut être difficile à mixer avec l’adoption d’un chiot : L’arrivée de bébé ![]()
J’ai quelques clients ayant pris la décision d’adopter un chiot peu de temps avant ou après la naissance du bébé, pour qu’ils grandissent ensemble.
Évidement que leur future relation peut faire rêver, que Toutou sera sûrement le meilleur ami de l’enfant, mais comme toujours, pensons aussi à nous.
Aurons-nous la patience et l’énergie d’élever un chiot ET un bébé en même temps ? De surveiller deux petits êtres explorant le monde, de leur donner à chacun un temps privilégié ?
Il faudra gérer l’éducation de Toutou (socialisation, propreté ect) et veiller à ce qu’il ne soit pas trop brusque avec l’enfant (mordillements, jeux, éventuels vols de jouet). Mais il faudra aussi gérer bébé qui ne pourra pas reconnaître les signaux de communication du chien avant au moins ses 8 ans (demande d’arrêt de jeu, de tranquillité ect).
On peut rendre notre maison “puppy-proof” (gestion de l’environnement) pour se faciliter la tâche, mais comme toujours il est important d’avoir conscience des éventuelles difficultés.
Comme toujours, le plus important est d’adopter une race qui correspond à notre mode de vie ![]()
Ce premier choix à faire dans l’adoption d’un chien est sans doute le plus important. Si une race n’est pas adaptée à nos conditions de vie (présence, activités, budget, utilité ect), on risque de rendre notre chien (ou nous-même) malheureux, ou de devoir revoir nos habitudes.
Et bien sûr, même si ce n’est pas facile à faire, ayons conscience de notre âge, de notre santé et de nos capacités physique, et ce que cela implique dans l’éducation d’un chien ![]()
