
Soyons polis, envers les autres personnes
Lorsqu’on a un chien sociable, capable de gérer les rencontres congénères sans problème, l’envie de le lâcher et de le laisser faire sa petite vie est grande. Il ne va attaquer personne après tout.
Mais laisser son chien aller vers les autres sans savoir vers qui il se dirige peut avoir de lourdes conséquences. Le chien en face peut être réactif, peureux, en socialisation, pas vaccinés, en travail ect.
L’humain qui tient la laisse peut aussi avoir peur, indépendamment de son chien.
Alors en tant qu’humain qui avons la chance (ou le fruit de beaucoup de travail) d’avoir un chien cool et poli avec les autres chiens, soyons-le aussi envers nos propres congénères :

Si j’aperçois un chien, je rattache le mien ou lui demande de se rapprocher (s’il est capable d’ignorer ses congénères).
Car je sais que cela rassure le propriétaire de chien réactif.

Si je constate que la personne en face semble stressée ou cherche à prendre de la distance, je m’éloigne pour lui faciliter le passage.
Sinon, je m’arrête ou ralentis pour lui laisser le temps de prendre la distance souhaitée.
Car je sais que les chiens réactifs ont une zone de déclenchement qui leur est propre et individuelle.

Si je souhaite faire une rencontre, je demande à l’autre maître si c’est possible et ce *avant* de détacher mon propre chien ou de le laisser s’approcher.
Car je sais que l’autre chien peut être en travail, malade ou réactif. Il peut aussi être sélectif dans ses rencontres (plus stressé avec les mâles, ou les grands chiens, ou les chiens vifs ect).

Si mon rappel n’est pas parfait, je garde mon chien en longe, même s’il est sociable.
Car je n’ai pas à imposer mon chien aux autres sans leur consentement.

Si je constate des signaux de stress chez le chien en face, je cesse la rencontre, même si le mien passe un bon moment.
Car je souhaite que chaque individu vive un moment positif.

Je ne touche/parle/regarde pas un autre chien sans avoir demandé à son maître au préalable. Même si c’est le chien qui vient vers moi.
Car je sais que certains chiens sont mal à l’aise vis à vis du contact avec un inconnu, veulent prendre des informations olfactives sans être touchés et/ou sont en travail.

Si tout le monde respectait ces petites règles de politesse, bien moins de chiens finiraient réactifs (car seraient respectés) et les maîtres de toutous sensibles seraient bien moins stressés.
Elles sont simples à respecter et à mettre en œuvre, et ont pourtant un gros impact sur la vision du monde canin par les personnes n’ayant pas de chien.
Alors à nous de montrer l’exemple !

Soyons polis, avec les chiens
Avant toute chose, il faut rappeler qu’on ne regarde/parle/touche pas un chien inconnu sans avoir au préalablement demandé à son maître.
Même si c’est le chien qui vient vers vous l’air sympa, même si c’est un chiot trop mignon, même s’il demande des câlins. Il est peut-être en travail pour ne plus sauter sur les humains.
Même si c’est un chien apeuré et que vous pensez le rassurer. Si le chien a peur de l’humain, ce n’est pas en voyant cet humain se pencher vers lui ou lui parler qu’il en aura moins peur.
On est adulte, on se contient. Et on contient nos enfants.

Alors si on a demandé et obtenu l’autorisation, comment se présenter à un chien qu’on ne connaît pas ?
La meilleure façon, c’est encore de demander au maître : Lui seul sait ce que son chien aime ou déteste.
Mais en règle générale, il y a toujours des comportements à adopter pour être en sécurité et rassurer le chien :
– Prendre une posture rassurante.
On se place accroupi sans se pencher sur le chien, de côté. N’étant pas de face, on est moins impressionnant. Cette posture indique une intention de paix.
– Ne pas initier l’interaction.
Chien craintif ou pas, on patiente. On ne parle pas à Toutou, on ne le regarde pas, on ne tend pas notre main pleine de doigts.
– Se laisser renifler.
Si Toutou n’est pas à l’aise, il voudra sans doute prendre des informations sur vous. Pour cela, il va vous renifler, souvent par derrière s’il est craintif. C’est super, c’est qu’il est observateur et réfléchi.
– Accepter le refus.
Un chien qui veut des câlins, ça se voit. Mais un chien qui n’en veut pas, c’est parfois plus difficile à voir ou à accepter. On peut donc se former sur les signaux d’apaisement ou effectuer des tests de consentement.

Gardons toujours en tête que les chiens sont des êtres vivants avec un corps, une personnalité et des antécédents. Tous les chiens n’aiment pas les humains ou les câlins. Tous les chiens ont le droit de dire non.
