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Les premières fois chez le vétérinaire

Bébé chien découvre le monde, il n’a aucune idée de ce qu’est un vétérinaire ni ce qu’il va bien pouvoir lui faire (manipulation, vaccin ect).

Nous pouvons faire en sorte que le vétérinaire soit associé à quelque chose de positif, que l’attente soit cool à vivre… Ou ne rien faire et laisser notre chiot constater qu’on ne va chez le vétérinaire que pour vivre des moments désagréables.

Nous sommes nombreux à avoir déjà été témoin de chiens complètement affolés chez le vétérinaire, tournant en rond, haletant désespérément, ou d’en avoir un à la maison.

Notre objectif est que notre tout jeune chiot ne vive pas le fait d’aller chez le vétérinaire comme un moment stressant.

La salle d’attente

En ayant au préalable demandé l’autorisation, nous pouvons entrer dans la salle d’attente sans rendez-vous avec le vétérinaire. Simplement entrer, se mettre un peu à l’écart et laisser notre chien observer.

La salle d’attente, ça doit être un super endroit pour Médor : Son maître peut jouer avec lui, lui donner des friandises ou une mastication ect.

Au moindre signe de détresse, on s’en va ! Votre chiot doit comprendre qu’il n’est pas piégé, qu’il peut vous faire confiance.

Une fois Médor plus à l’aise, on peut pratiquer le calme par défaut ou “relax” afin d’avoir un toutou capable de se poser tranquillement dans la salle d’attente.

Les visites blanches

Dans l’idéal, on peut prendre rdv avec notre vétérinaire “pour rien”. On entre dans la salle de consultation et on laisse bébé chien explorer.

Trop souvent, la première visite chez le vétérinaire arrive pour les rappels du chiot : Le vétérinaire est associé à la piqûre, un moment pas forcément agréable.

On peut donc faire en sorte que cette première visite soit simplement une observation de la salle de consultation, une occasion de discuter avec le vétérinaire, de présenter son chiot… Et surtout que ce dernier associe la salle d’examen à un endroit fun et bienveillant.

L’apprentissage des manipulations

Pour que bébé chien vive au mieux les moments chez le vétérinaire, il faut aussi lui apprendre à être touché un peu partout, à son rythme.

J’ai déjà écrit un article sur ce sujet, je vous invite donc à aller le lire juste ici.

Le medical training

Plus loin encore dans la progression, nous pouvons faire du medical training avec notre chien. Il s’agit de le rendre acteur de ses soins en lui enseignant une posture de consentement. Les soins commencent lorsque le chien se met dans une certaine position et s’arrêtent s’il bouge.

C’est un niveau supérieur dans le respect du corps du chien et de ses limites qui se démocratise de plus en plus. Même si l’idée de progressivité est toujours présente, il ne s’agit pas de désensibilisation. Le chien doit accepter les soins en conscience, de lui-même.

Bref, la première visite chez le vétérinaire et les soins qui en découleront peuvent être préparés en amont pour être vécus de façon positive par le chiot.

Évitez de vous retrouver dos au mur avec un chiot qui passera un mauvais moment, car il en résultera un chien adulte qui détestera aller chez le vétérinaire et qui vous le fera savoir (refus de monter en voiture, défécation, difficulté à rester calme dans la salle d’attente, agressivité face aux soins ect).

Et si il a été impossible de prévoir un soin spécifique, il vous reste les solutions pansement.

Si la préparation aux soins n’a pas pu être effectuée correctement mais qu’un acte de soin doit être réalisé malgré tout (manque de temps, imprévu, progression lente ect), on peut mettre en place une solution pansement.

Il s’agit de détourner complètement l’attention du chien ou l’aider à supporter la manipulation en plus proposant quelque chose d’autre à faire :

Lèche un tapis de léchage pendant que je te coupe les griffe, mange une oreille de cochon pendant que je prends ta température, mâchouille ton jouet pendant que le vétérinaire t’ausculte…

Ici, on n’attend rien d’autre du chien qu’il se laisse faire. Le chien peut avoir conscience de ce qu’il se passe mais prend plus facilement sur lui grâce à l’occupation hyper intéressante. On retrouve moins l’idée de progression et de consentement des points précédents.

Ce n’est pas censé être une fin en soit, mais bien une solution d’urgence ! Le but est qu’après on puisse prendre du recul et mettre en place un travail pour amener le chien a être conscient et consentant face aux soins.

N’hésitez pas à vous faire accompagner pour que ces premières visites chez le vétérinaire se passent au mieux, tout comme pour l’apprentissage des manipulations ou des soins.

En santé comme en éducation, il faut mieux prévenir que guérir 😉

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La distance sociale du chien

A nouveau, on s’attaque à une autre différence entre humain et chien dans le comportement social, et pourquoi cette différence rend certains exercices “traditionnels” complètement stressants et difficiles pour nos loulous.

Nous avons tous une distance sociale, qui varie en fonction des contextes.

Vous vous tiendrez naturellement plus près (et sans stress) d’une personne dont vous êtes proche que d’un parfait inconnu.

Malgré tout, dans les files d’attente ou dans les rues bondées, vous pouvez croiser des gens de très près sans problème. Lors de balades en forêt, si le sentier est étroit, vous croiserez les promeneurs sans sourciller.

De cette habitude, nous avons créé des compétences à vouloir faire acquérir à nos chiens : Être capable de croiser leurs congénères de très près, sans rien dire.

Voilà pourquoi on peut souvent voir dans les clubs canins ces exercices où les toutous, au pied, doivent passer à côté d’autres chiens sans réagir.

Sauf que ce n’est pas naturel du tout pour le chien.

► Dans le monde formidable de la communication canine, s’approcher vivement d’un congénère est sacrément impoli.

Laissez les chiens bien codés en liberté, analysez leurs mouvements et constatez qu’ils feront toujours un arc de cercle, se présenteront par le flanc ou détourneront le corps ou le regard pour apaiser la situation.

La plupart des chiens ne chercheront même pas à aller au contact et se contenteront d’observer, puis de prendre les odeurs une fois l’autre chien éloigné.

Même le chien le plus sociable du monde (bien codé j’entends, qui ne fonce pas sur ses congénères et est capable de les ignorer) ne croisera pas un autre chien sans une distance sociale minimum de quelques mètres. Les croisements directs et de très près sont une aberration.

La distance sociale des chiens est plus importante que la nôtre. Ils ont besoin de plus d’espace pour se sentir à l’aise lors des croisements et leurs présentations avec un congénère sont généralement très longues et ritualisées.

Cette idée d’aller directement vers un individu est purement humaine.

L’idée de ne pas pouvoir contrôler sa vitesse et trajectoire d’approche, de se sentir retenu par la laisse, va faire monter votre chien en tension.

Moi-même, si on me tirait vers un inconnu, pas sûr que je puisse rester calme et sereine !

Votre chien risque donc d’aboyer, de charger, afin de mettre à l’écart l’autre chien, de lui hurler qu’il a besoin de plus d’espace.

Il associera la présence d’un autre chien à quelque chose de négatif et entrera dans le fabuleux monde des chiens réactifs…

Forcer un chien, de par une laisse courte (car il ne le fera pas s’il a le choix) à croiser un congénère de très près sans possibilité de faire une courbe c‘est prendre le risque de créer des tensions.

C’est dans ce cas de figure qu’on voit la majorité des chiens réactifs : Mené sur un chemin étroit, forcé à croiser un autre chien et hurlant en bout de laisse. A une distance qui lui est propre, ce chien n’aurait même pas réagi.

Si le chien de club ou éduqué en coercitif ne réagit pas, c’est parce que la crainte de la douleur (collier étrangleur, coup de sonnette, dispute ect) est plus importante que son inconfort à passer aussi près d’un autre chien. Mais il suffira d’une fois de trop (attaque de l’autre chien, douleur, ordre contraire ect) pour que le toutou bien sage montre qu’il est arrivé au bout de ses limites.

► L’exercice consistant à faire passer les chiens les uns à côté des autres sans qu’ils n’aient le droit de s’exprimer est donc maltraitant. Ce n’est pas éthique, c’est contraire à leur éthologie, à leur comportement naturel. Cela les met dans un état de stress inutile et ne leur apprend concrètement rien.

Pourquoi ne pas simplement travailler avec plus de distance, dans le calme, en récompensant son chien lorsqu’il se détourne du congénère ? On évite le stress, la tension, on reste une figure de confiance pour notre chien, plutôt que quelqu’un qui le traîne vers une situation stressante.

En conclusion, c’est encore une nouvelle fois la différence de comportement social entre humain et chien qui créé un déséquilibre dans leur façon de communiquer, entraînant du stress jusqu’à de la réactivité.

Mettons-nous plus souvent à leur place, laissons-leur l’espace dont ils ont besoin pour communiquer sereinement. Cela ne coûte rien de faire une courbe dans un parc ou de changer de trottoir en ville afin de ne pas forcer notre chien à vivre un moment de stress.

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Comment réagir quand on croise un chien réactif ?

J’ai récemment fait un article sur la politesse à adopter lorsque, avec notre chien sociable, nous croisons un autre chien, qui pourrait bien être réactif.

On a parlé de rattacher son chien, de prendre de la distance, de demander au gardien du chien avant de laisser le notre y aller ect.

Et si on se concentrait sur nous, en tant que personne ?

C’est à dire, si je croise un chien réactif alors que je marche seul, que je cours, fait du vélo ect, comment aider au mieux son maître à gérer cette situation ?

On parle souvent de comment réagir lorsqu’on a un chien réactif (mouvement, trajectoire, tension ect), mais passons de l’autre côté du miroir pour être le meilleur “humain sans chien” possible 😉

Cette personne qui a un chien réactif, on la voit de loin : Souvent, la personne va se tendre en nous voyant, s’arrête. Dans le meilleur des cas, elle va chercher une cachette le temps du passage ou essayer de prendre de la distance. Sinon, elle va raccourcir la longe en anticipant un déclenchement, car elle sait que la distance qu’elle aura ne sera pas suffisante.

Avant toute chose, en tant que personne consciente des mécanismes qui peuvent rendre un chien réactif (génétique, expérience traumatisante, socialisation), il est important de ne pas juger.

Un chien réactif n’est pas nécessaire le fruit d’une erreur de son gardien. Bien souvent dans le cas des chiens de berger par exemple, la génétique y tient une grande place. Si un petit chien s’est fait malmener par ses congénères, il y a de grandes chances pour qu’il les tienne à distance par la suite.

Notre regard doit donc être rempli de compassion, pas de jugement. Car il y a autant de stress chez le chien que chez son maître.

C’est toute l’essence de mon métier : Apporter à chaque famille les clés pour comprendre son chien, trouver la raison de la réactivité de leur compagnon, sans jamais y apporter un jugement. Personne n’a choisi d’avoir un chien réactif. Même si le gardien a fait des erreurs qui l’on mené à cette situation, le juger n’y changera rien.

Dans un premier temps, le gardien du chien réactif a besoin de temps et de distance.

Si possible, éloignons-nous afin que le chien retrouve sa zone de confort. Un petit détour sur notre chemin prévu n’a jamais tué personne, mais aidera grandement le gardien du toutou.

Si c’est impossible, le mieux est encore de demander : Est-ce que je peux passer ? Vous préférez que j’attende ?

Le simple fait d’avoir le temps de se préparer au croisement plutôt que de devoir raccourcir la longe en panique fera un bien fou au gardien.

Si vous courrez ou êtes à vélo, ralentir ou descendre peut aider certains chiens, notamment ceux réactifs au mouvement. Le mieux étant toujours de demander à la personne ce qui l’aidera le plus.

Quoiqu’il arrive, ne pas faire attention au chien.

Essayer de lui parler ou de le rassurer ne servira à rien, au contraire. S’il réagit déjà, vous ne ferez que l’énerver d’autant plus. S’il était à sa limite, une interaction ne fera que le déclencher pour de bon.

J’ai déjà eu affaire à un monsieur aboyant carrément sur le petit chien qu’on travaillait, ce qui n’a pas manqué de lui faire encore plus peur…

Faites donc de votre mieux pour ignorer le chien, car quoi que vous ferez n’améliorera pas la situation.

Il n’est pas non plus nécessaire de donner des conseils à cet instant : Même si la personne crie ou s’énerve, un conseil non sollicité sera forcément mal entendu. Culpabiliser une personne ne l’aidera pas à s’en sortir.

Évidement, ne prenez pas mal le fait que le gardien du chien réactif ne vous dise pas bonjour.

C’est déjà très difficile et culpabilisant de tenir un chien réactif ayant déclenché, en plus du stress que cela engendre. Dans ces moments-là, tout ce que l’on souhaite est que ça se finisse le plus vite possible.

Cependant, si vous parvenez à prendre de la distance, laisser du temps à la personne ou vous mettre suffisamment de côté pour l’aider, le soulagement et la reconnaissance du gardien du chien réactif seront immenses, croyez-moi.

Toutes ces petites astuces vous permettront d’être le bon samaritain du jour, d’aider quelqu’un à mieux appréhender une situation stressante, voire d’aider son chien.

En tant que pet-sitter, je promène des chiens réactifs.

Quel plaisir et soulagement je ressens lorsqu’une personne, me voyant chercher à m’éloigner, m’indique qu’elle change de direction ou s’éloigne d’elle-même pour me laisser passer.

A tout ceux qui ont et auront cette empathie, merci ! ♥

Améliorer ses promenades, Autres

Quelques règles de politesse

Soyons polis, envers les autres personnes

Lorsqu’on a un chien sociable, capable de gérer les rencontres congénères sans problème, l’envie de le lâcher et de le laisser faire sa petite vie est grande. Il ne va attaquer personne après tout.

Mais laisser son chien aller vers les autres sans savoir vers qui il se dirige peut avoir de lourdes conséquences. Le chien en face peut être réactif, peureux, en socialisation, pas vaccinés, en travail ect.

L’humain qui tient la laisse peut aussi avoir peur, indépendamment de son chien.

Alors en tant qu’humain qui avons la chance (ou le fruit de beaucoup de travail) d’avoir un chien cool et poli avec les autres chiens, soyons-le aussi envers nos propres congénères :

Si j’aperçois un chien, je rattache le mien ou lui demande de se rapprocher (s’il est capable d’ignorer ses congénères).

Car je sais que cela rassure le propriétaire de chien réactif.

Si je constate que la personne en face semble stressée ou cherche à prendre de la distance, je m’éloigne pour lui faciliter le passage.

Sinon, je m’arrête ou ralentis pour lui laisser le temps de prendre la distance souhaitée.

Car je sais que les chiens réactifs ont une zone de déclenchement qui leur est propre et individuelle.

Si je souhaite faire une rencontre, je demande à l’autre maître si c’est possible et ce *avant* de détacher mon propre chien ou de le laisser s’approcher.

Car je sais que l’autre chien peut être en travail, malade ou réactif. Il peut aussi être sélectif dans ses rencontres (plus stressé avec les mâles, ou les grands chiens, ou les chiens vifs ect).

Si mon rappel n’est pas parfait, je garde mon chien en longe, même s’il est sociable.

Car je n’ai pas à imposer mon chien aux autres sans leur consentement.

Si je constate des signaux de stress chez le chien en face, je cesse la rencontre, même si le mien passe un bon moment.

Car je souhaite que chaque individu vive un moment positif.

Je ne touche/parle/regarde pas un autre chien sans avoir demandé à son maître au préalable. Même si c’est le chien qui vient vers moi.

Car je sais que certains chiens sont mal à l’aise vis à vis du contact avec un inconnu, veulent prendre des informations olfactives sans être touchés et/ou sont en travail.

Si tout le monde respectait ces petites règles de politesse, bien moins de chiens finiraient réactifs (car seraient respectés) et les maîtres de toutous sensibles seraient bien moins stressés.

Elles sont simples à respecter et à mettre en œuvre, et ont pourtant un gros impact sur la vision du monde canin par les personnes n’ayant pas de chien.

Alors à nous de montrer l’exemple !

Soyons polis, avec les chiens

Avant toute chose, il faut rappeler qu’on ne regarde/parle/touche pas un chien inconnu sans avoir au préalablement demandé à son maître.

Même si c’est le chien qui vient vers vous l’air sympa, même si c’est un chiot trop mignon, même s’il demande des câlins. Il est peut-être en travail pour ne plus sauter sur les humains.

Même si c’est un chien apeuré et que vous pensez le rassurer. Si le chien a peur de l’humain, ce n’est pas en voyant cet humain se pencher vers lui ou lui parler qu’il en aura moins peur.

On est adulte, on se contient. Et on contient nos enfants.

Alors si on a demandé et obtenu l’autorisation, comment se présenter à un chien qu’on ne connaît pas ?

La meilleure façon, c’est encore de demander au maître : Lui seul sait ce que son chien aime ou déteste.

Mais en règle générale, il y a toujours des comportements à adopter pour être en sécurité et rassurer le chien :

– Prendre une posture rassurante.

On se place accroupi sans se pencher sur le chien, de côté. N’étant pas de face, on est moins impressionnant. Cette posture indique une intention de paix.

– Ne pas initier l’interaction.

Chien craintif ou pas, on patiente. On ne parle pas à Toutou, on ne le regarde pas, on ne tend pas notre main pleine de doigts.

– Se laisser renifler.

Si Toutou n’est pas à l’aise, il voudra sans doute prendre des informations sur vous. Pour cela, il va vous renifler, souvent par derrière s’il est craintif. C’est super, c’est qu’il est observateur et réfléchi.

– Accepter le refus.

Un chien qui veut des câlins, ça se voit. Mais un chien qui n’en veut pas, c’est parfois plus difficile à voir ou à accepter. On peut donc se former sur les signaux d’apaisement ou effectuer des tests de consentement.

Gardons toujours en tête que les chiens sont des êtres vivants avec un corps, une personnalité et des antécédents. Tous les chiens n’aiment pas les humains ou les câlins. Tous les chiens ont le droit de dire non.

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Attitude à avoir face à l’approche d’un chien inconnu

Comment réagir si un chien inconnu s’approche de vous ?

Deuxième article sur la politesse dans un contexte de croisement avec un autre chien. On a d’abord parlé dans l’article « Il est gentil ! » des réactions à avoir lorsque notre chien est un loulou sociable sans réel problème.

Dans cet article, on estimera que vous êtes seul, sans chien, simplement en train de vous promener.

On ne va pas parler ici du chien agressif qui s’approche en chargeant, le poil hérissé et les crocs dehors. Dans ce cas ci, même si c’est difficile, ne courrez pas. Tous les chiens sont plus rapides que vous (allez, vous pourriez peut-être battre Mouki le carlin de 12 ans). Le mieux est de rester de face ou de côté et de reculer lentement.

Dans notre situation, vous vous promenez tranquillement et Toutou s’approche sur le côté.

En tant qu’humain, et surtout si la race du chien est cataloguée comme “gentille” ou sacrément jolie (coucou les goldens, berger australien et cocker), votre premier réflexe sera de vouloir lui parler voire même de le toucher. Et si c’est un chiot, il aura même le bonus “haaaw mais qu’il est mignoooon !”.

Quelle erreur !

Un chien qui s’approche de vous, surtout par le côté ou par derrière, ne veut pas être touché.

Le chien vit dans un monde d’odeur. Il s’approche afin de prendre plus d’information. Et s’il vient par derrière vous renifler le mollet, c’est sûrement parce qu’il n’est pas serein.

“Quand je m’approche d’un humain, il veut me toucher avec ses grosses mains pleines de doigts alors je viens derrière lui pour être tranquille.”

Ignorez-le donc (ou ralentissez sans vous tourner vers lui), laissez-le vous renifler et profiter de votre somptueuse odeur. Montrez-lui que tous les humains ne sont pas aimantés aux chiens et savent se contenir. Toutou vous trouvera bien sympathique et repartira aussi tranquillement qu’il est venu !

Toucher un chien sans l’avertir et sans son consentement, c’est sacrément malpoli.

Vous accepteriez qu’un inconnu se penche sur votre poussette et tende la main vers votre enfant, juste parce que ce dernier l’a regardé et qu’il trouve qu’un bébé, c’est vachement mignon ?

Ce n’est pas parce que les chiens sont “les meilleurs amis de l’Homme” qu’ils en sont aussi la peluche. Tous les chiens n’aiment pas les câlins, certains ont même peur des humains.

Alors on se retient de toucher le pelage tout doux de ce poilu !

SI, vous avez demandé au gardien si vous pouviez caresser son chien (qui de mieux placé pour savoir si Médor aime les câlins après tout) et que ce dernier accepte, vous pouvez présenter votre main au chien.

Dans l’idéal, de côté, sans se pencher vers le chien et sans le regarder intensément (vous vous rendez ainsi moins imposant et plus poli).

Médor n’est pas bête et saura faire comprendre s’il veut, ou non, de vos caresses.

S’il refuse (signaux d’apaisement voire éloignement), on contrôle notre égo et on se dit qu’au moins on a respecté un brave loulou.

Et si ce chien a l’air trooop content de vous avoir croisé, c’est bon non ?

Toujours pas !

Ce chien est peut-être en travail pour apprendre à ignorer les humains (pour sa sécurité) ou à ne pas leur sauter dessus.

Pour cela, on travaille d’abord à distance, puis on se rapproche. A terme, on souhaite un chien capable de croiser tout type d’humain sans leur envoyer tout leur amour à la figure. Mais il peut y avoir des ratés : On lâche notre chien en pensant être seul, on lui “laisse sa chance” en le laissant vous approcher mais c’était trop tôt ou trop excitant pour lui.

Votre attention ne fera que lui confirmer que foncer sur un humain, voire lui sauter dessus, c’est obtenir de l’attention. Alors oui, quand c’est un mignon petit chiot, c’est adorable ! Mais quand ce mignon petit chiot aura pris 20kg en 6 mois et qu’il aura les pattes pleines de boue, on regrettera qu’il ait appris une mauvaise façon d’obtenir votre affection !

En conclusion, il vaut mieux ignorer les chiens que vous croisez.

Même si c’est un chiot trop mignon. Même s’il a l’air craintif et que vous voulez le rassurer. Même s’il souhaite visiblement des caresses.

Votre attention aura forcément un impact négatif, que ce soit sur le chien lui-même s’il ne passe pas un bon moment (réactif, en travail, timide) ou sur le maître à court et plus long terme (qui devra retenir son chien ayant appris que les humains, ça fait des câlins).

Évidemment, tout cela fonctionne aussi si c’est vous ou votre enfant qui souhaitez vous approcher d’un chien : On demande à son maître avant même de regarder le toutou, on se présente de côté, on se laisse renifler et enfin on demande au toutou s’il veut être caressé.

Quel plaisir de voir de plus en plus d’enfant demander s’ils peuvent caresser le chien que l’on travail, au lieu de directement les approcher main tendue ! ♥

Il est important de ne pas considérer les chiens comme des animaux forcément adeptes des câlins, surtout venant d’inconnus.

Ce sont des êtres complexes avec leur personnalité, leurs peurs, leurs appréciations. Certains aiment les inconnus et apprécient leur contact sans sauter, d’autres ont besoin d’être ignorés ou sont en travail pour apprendre le calme. Dans le doute, vaut mieux se montrer poli !

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 » Il est gentil ! « 

J’écris beaucoup sur les chiens réactifs. Comment les comprendre, comment les aider, comment réagir.

J’aime beaucoup les travailler, les voir évoluer jusqu’à assister à leur première fois lâché, première fois avec un autre chien, première fois en ville ect.

Mais aujourd’hui, je vais me pencher sur les chiens n’ayant aucun problème avec leurs congénères.

Les “gentils”.

Votre chien apprécie peut-être les autres chiens.

Il aime aller les voir, aller jouer avec eux. Parfois de façon un peu brusque, mais ce n’est pas si grave parce que “il est gentil”. Donc, naturellement, on a envie de le laisser vadrouiller et aller dire bonjour aux copains, sans le retenir.

Attention à ne pas être l’enfer de quelqu’un d’autre.

Lorsqu’on tient la longe d’un chien réactif, notre plus grande crainte, ce sont justement les “gentils”.

Un chien lâché qui nous fonce dessus, tout content, mais qui risque de se faire charger voire mordre s’il s’approche trop. Notre loulou aboie, s’énerve et même si on parvient à le retenir au prix d’un mal de dos et d’épaule, il y a des chances qu’il reste sous tension de longues minutes.

Notre chien réactif vient de vivre une mauvaise expérience, nous avons risqué une confrontation et croyez-moi, notre cœur bat à 10 000.

J’ai eu cette expérience avec un chiot d’à peine 3 mois, devenu l’attraction principale de deux grands chiens de chasse très “gentils”.

Bébé avait peur d’être ainsi entouré et reniflé, surtout que les deux chiens ne s’éloignaient pas malgré son malaise évident… Le maître rappelait à peine ses chiens qui n’obéissaient pas plus que ça.

Mais pas grave, ils étaient gentils 🙂

J’ai donc un chiot de 3 mois qui a eu peur, ce qui peut avoir de lourdes conséquences sur son développement.

Et même si nous sommes avec notre chien sociable, se faire foncer dessus par un chien inconnu, même très amical, peut faire peur.

Nous ne connaissons rien du chien en face. Si celui-ci arrive vite et de face (malpoli en langage canin), le notre peut vouloir lui faire savoir qu’il dépasse les bornes, et donc risquer une bagarre.

Ne vous inquiétez pas, il est gentil” est une phrase qui pourrait me faire hurler.

Parce que le chien que je travaille ou promène pourrait être un chien réactif, peureux, en travail pour ignorer ses congénères, malade, en socialisation, pas vacciné ect.

Il y a des TAS de raisons pour lesquelles ce n’est pas ok du tout de laisser son chien aller vers les autres sans se poser de questions.

Car en faisant cela, vous risquez de détruire plusieurs semaines de travail, de faire peur au chien, de lui faire vivre une mauvaise expérience.

Et même si vous considérez que votre chien est gentil, dans le sens où il ne s’approche pas avec de mauvaises intentions, il peut être malgré tout très impoli.

Foncer sur un congénère, s’approcher malgré ses signaux d’agression ou de peur, lui tourner autour pour jouer sans consentement, tout cela est impoli.

Si je promène un chien peureux qui doit reprendre confiance aux autres, un chien aussi envahissant ne va faire que lui confirmer que ses congénères sont des brutes.

Si je promène un chiot en socialisation, je ne veux surtout pas qu’il apprenne que c’est une façon normale de communiquer, car ça ne l’est pas.

Combien de fois, dans les parcs, je croise ces chiens lâchés qui foncent sur tous les chiens qu’ils croisent pour “dire bonjour”, sans que leur maître ne se préoccupe du chien ainsi rencontré ?

Ce n’est PAS normal.

Ce n’est pas parce que votre chien est sympa avec les autres qu’il ne faut pas se soucier des dégâts qu’il peut faire, même sans le vouloir.

Au mieux vous aurez l’air d’une personne impolie et irrespectueuse, au pire votre chien fera vivre une très mauvaise expérience à un chien en travail, ce qui pourrait le faire régresser.

Bref, même si vous avez le chien le plus adorable du monde, qui ne ferait pas de mal à une mouche (et on vous croit, là c’est pas la question !), ne le laissez pas aller vers tous les chiens que vous croisez.

S’il est lâché, il doit être capable d’ignorer ses congénères et n’aller vers eux qu’avec votre autorisation. Sinon, gardez-le en longe ou à minima rattachez-le lorsque vous apercevez quelqu’un.

Astuce toute bête : Avant de laisser votre chien approcher d’un autre, demandez à son maître ! C’est faire preuve de politesse et ça rassure tout le monde !

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 » En positif, on ne punit pas « 

Une sombre légende raconte qu’en méthode positive, on ne punit jamais le chien, qu’on a aucune règle et qu’on le laisse tout faire.
Souvent résumée en une simple phrase : On récompense les bons comportements et on ignore les mauvais.
L’avantage, c’est qu’on sait immédiatement que la personne qui prononce cette phrase n’y connaît rien en éducation positive 😅

➡️ En éducation positive, on ne va pas disputer le chien


Pas de “non”, prise par la peau du cou, tirer sur le collier, mise en cage ect.
En effet, parce qu’on ne veut pas provoquer d’émotion négative (respect de l’individu) et surtout parce que les études scientifiques mettent en lumière que le chien ne comprend pas la raison de la dispute ⚠️
Ce que l’on prend pour un air coupable n’est qu’une foule de signaux d’apaisement (cf Les Signaux d’apaisement – Turid Rugaas).
Bref, se mettre en colère contre son chien pour lui montrer qu’il a fait un mauvais comportement ne sert à rien. Vous allez entacher votre relation et provoquer du stress contre-productif 😕

➡️ Mais on peut complètement punir le chien


Car oui, punir sans disputer, c’est possible.
Punir un comportement, c’est le rendre inopérant, inutile, qui ne fonctionne pas.

Si mon chien me saute dessus pour avoir mon attention, je décide de l’ignorer. Se faisant, je le punis : Sauter empêche mon attention. Donc sauter est inopérant, le comportement sera moins refait, jusqu’à disparaître (avec mise en place et renforcement d’un comportement alternatif).
Si mon chien tire pour aller sentir une odeur, je décide de m’arrêter. Ce faisant, je le punis : Tirer empêche l’accès à l’odeur. Donc tirer est inopérant, il vaut mieux ne pas tirer pour avoir accès à l’odeur (avec renforcement de la laisse détendue et besoins comblés).
Mes petits détails entre parenthèses, c’est pour rappeler qu’on travaille avec un être vivant et qu’avant de penser à punir un mauvais comportement, il est plus juste de le guider vers le bon comportement, tout en respectant son intégrité (besoins physiques et mentaux comblés) 🥰

Dans ces cas de figure, je n’ai pas parlé à mon chien, pas fait de “gros yeux”, émit aucune menace. Mais j’ai puni mon chien. Je lui ai montré que son comportement ne me plaisait pas et qu’il ne lui apportera rien 🤓

➡️ Gardons aussi en tête que le concept de punition peut avoir un sens très humain


Chez les chiens, jamais vous ne verrez de mise à l’écart forcée (le fameux “va dans ta chambre” qu’on a tous connu). Jamais vous ne verrez de chien privé d’une ressource parce qu’il a mal fait (le fameux “privé de téléphone parce que tu as eu une mauvaise note”).
Les mamans chiens ne vont pas cacher le jouet de leur chiot parce qu’il a été trop embêtant avec sa fratrie. Pas plus qu’elle ne va les secouer par la peau du cou (terrible idée reçue avec des conséquences désastreuses sur la psychologie du chien d’ailleurs) 😖

Bref, vouloir punir une “bêtise” est un comportement bien plus humain que canin.
Et s’acharner à vouloir parler “humain” avec un chien, c’est aller droit vers la catastrophe : Manque de compréhension entre les deux espèces, détérioration de la relation, irritation, colère… Inhibition du chien au profit de l’humain, jusqu’à une éventuelle morsure 😬

Finalement, bien sûr qu’on punit en éducation positive !
Mais ce n’est absolument pas notre premier levier. Ni le deuxième.
Nous allons d’abord répondre aux besoins du chiens, puis lui apprendre le bon comportement, ce qui fonctionne pour lui, en le guidant avec bienveillance car on respectera ses limites et son intégrité 😇


Et si le mauvais comportement a lieu, avant même de penser à punir, nous chercherons à comprendre pourquoi. Qu’est-ce qui a poussé le chien à faire cela ? Et fort de ces questionnements, nous pourrons améliorer notre plan d’éducation.


Les chiens ne sont pas des robots sur lesquels il suffirait de presser le bouton rouge à chaque “bêtise”. Ils ont des besoins, des comportements propres à leur espèce, des limites. Obtenir une obéissance via la violence, la douleur, la contrainte ou le stress n’est pas dans notre ligne de conduite.
Mais comme toujours, ceux qui privilégient une obéissance rapide à une relation saine et durable choisiront d’autres méthodes…

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Le respect

“Mon chien ne me respecte pas : Il tire en laisse et ne m’écoute pas.”

“Mon chiot ne me respecte pas : Il me mordille et aboie si je le dispute.”

En tant qu’éducateur, qu’est-ce que j’ai pu entendre ce genre de phrase !

On va mettre les pieds dans le plat : Vouloir le respect de son chien avant même de se poser la question de la confiance ou de ses besoins est un non-sens.

Ce fameux “respect” devrait être la dernière de nos préoccupations pour la simple et bonne raison que le respect ne se contrôle pas. Il se MÉRITE !

Je ne peux pas donner à mes clients des exercices à faire pour que leur chien les respecte, ça n’a aucun sens.

Leur chien les respectera lorsqu’il aura confiance en eux et qu’il les considérera comme des personnes stables, cohérentes, prévisibles. Des guides à qui se rattacher en cas de doute.

La plupart des gens confondent respect et crainte.

Si vous frappez ou disputez votre chien au moindre écart, il sera sans doute plus calme (et encore…). Est-ce qu’il vous respectera pour autant ? Non, il vous craindra.

On peut faire un parallèle avec les enfants : C’est un autre débat, mais je ne pense pas qu’un enfant vous respectera si vous le frappez. Il n’aura pas plus confiance en vous. Il aura peur de faire un écart, mais aussi de se confier.

► Être respecté, c’est quand la personne ou l’animal en face de vous vous considère comme un modèle, comme quelqu’un sur qui s’appuyer en cas de problème.

► Être craint, c’est quand la personne ou l’animal en face de vous a peur de vous agacer, par crainte des conséquences. Ce n’est pas la même relation, pas les mêmes émotions.

Pour être respecté, il faut être bienveillant. Il faut être patient et respecter les limites de l’autre. Si l’on pousse constamment notre chien dans ses retranchements (éducation coercitive, mise en immersion ect), comment pourrait-il nous considérer comme un appui, comme un refuge ?

Cela ne veut pas dire qu’on vit sans règles, sans poser nos propres limites (autant à notre corps qu’à notre foyer).

Justement, être cohérent dans nos règles, ne pas les changer en fonction de notre humeur. Être stable émotionnellement permet aussi au chien de nous respecter, puisque notre foyer est prévisible, qu’il sait à quoi s’attendre. Le respect passe par la confiance.

Le respect n’est pas un dû parce qu’on a adopté un chien, qu’on l’ait pris dans un élevage ou adopté en refuge

Nourrir son chien et répondre à ses besoins est normal. Notre chien ne nous doit rien. Le respect se gagne à travers les petites actions du quotidien, entre cohérence et bienveillance.

Couvrir son chien de cadeaux ou de friandises de luxe ne vous aidera pas non plus. Certes, votre chien vous appréciera car vous lui apporterez quelque chose de positif.

Mais le respect en tant que tel se gagnera par une attitude cohérente et sécurisante.

Bref, cessons de penser que si votre chien ne vous obéit pas, c’est qu’il ne vous respecte pas.

La désobéissance peut avoir des tas de raisons : problème de santé, mauvaise compréhension ou mauvais apprentissage, incapacité physique ou émotionnelle, conflit de motivation ect.

Vouloir le respect de son chien avant même de penser à tout ces détails démontre simplement un besoin de contrôle de notre part, un besoin de se rassurer.

Améliorer ses promenades, Autres

Gérer la première rencontre avec un autre chien

Que ce soit un nouveau copain de balade ou l’ajout d’un nouveau chien dans le foyer, la première rencontre a son importance et ne doit pas être faite à la légère.

Une rencontre mal organisée peut rendre la cohabitation entre les chiens difficile ou stressante 🌪 Notre objectif est évidement que tout se passe bien, que chaque chien soit respecté dans son intégrité et ses capacités 😊

➡️ Premièrement, le lieu.

Dans l’idéal, nous allons choisir un lieu neutre comme un parc, une clairière, une forêt… Un endroit qui “n’appartient” à aucun chien et riche en odeurs 🏞

Le but est bien sûr de limiter la protection de ressource et d’aider les loulous à s’apaiser en reniflant dans un milieu calme et serein 😌

➡️ Nous aurons préalablement dépensé nos chiens en les promenant individuellement afin, encore, de les aider à s’apaiser car les rencontres peuvent être très stressantes.

Les chiens marcheront premièrement éloignés l’un de l’autre, se rapprocheront progressivement et enfin la rencontre pourra avoir lieu. Il est très important que les chiens soient détachés ou en longe afin de ne pas interférer dans leurs échanges et ne pas ajouter une tension à travers la pression de la laisse.

Restons calmes, neutres. Encourageant si Toutou est timide mais sans en faire trop. Il s’agit de laisser nos chiens communiquer.

➡️ Durant ce temps, il sera aussi important de ne pas rester statique, immobile.

En restant immobile, la seule chose à faire pour notre chien est de se concentrer sur l’autre. C’est donc la foire à la montée en excitation, à l’impossibilité de se soustraire, à la difficulté à redescendre dans le calme 🙅‍♀️

Aidons nos chiens à se concentrer sur autre chose que leur congénère en mettant du mouvement et en les aidant ainsi à renifler leur environnement 🌲

Cela peut désescalader une éventuelle tension, diminuer le stress et inciter à faire une activité commune.

➡️ Évidement, il sera nécessaire de connaître la communication canine afin de savoir quand intervenir au besoin.

Savoir reconnaître les signaux d’apaisement nous permettra de savoir quand notre chien (ou celui en face !) est mal à l’aise et fait une demande d’éloignement. Si celle-ci n’est pas respectée, il convient de séparer les chiens dans le calme pour leur permettre de redescendre en pression en les faisant renifler par exemple.

Ce point à été plus amplement développé dans l’article intitulé ““Laissons-les communiquer” Oui mais…” 🌐

➡️ S’il y a rencontre avec plusieurs chiens, il faudra faire les choses petit à petit.

Il est hors de question de réunir plusieurs chiens tout juste sortis de voiture en espérant que tout se passe bien.

Les chiens seront préalablement détendus individuellement, comme évoqué en début d’article. Puis la rencontre se fera progressivement, on commençant dans l’idéal par réunir les chiens les plus calmes. Ainsi chaque toutou pourra profiter de la présence de ses copains pour “amortir” l’arrivée d’un autre chien un peu plus actif.

➡️ Attention enfin, surtout lors d’une balade collective, il convient de réunir des chiens se ressemblant un minimum.

On ne va pas mettre un petit chien au milieu de grands chiens si ceux-ci ne le respectent pas 😬 On ne va pas placer un chien timide dans un groupe de chiens très joueurs, au risque qu’il se fasse malmener. Inversement, on évitera un chien trop excité dans un groupe préférant le calme.

➡️ Des groupes mixtes peuvent malgré tout avoir leur intérêt, s’ils sont construits de façon à ce que chaque chien puisse profiter des autres et surtout que l’on surveille leurs interactions 👀

On va par exemple placer un chien qui a du mal à renifler dans un groupe de toutous très attirés par leur environnement, afin que celui-ci apprenne par imitation.

On peut placer un chien très timide dans un groupe de chiens assez indépendants dans leurs interactions, qui préfèrent renifler ensemble plutôt que jouer véritablement. Ainsi toutou timide peut apprendre que ses congénères ne sont pas là pour l’embêter 😇

➡️ Il est donc tout aussi important de ne pas faire rencontrer n’importe quel chien à notre loulou. Tout comme en étant très calme, je n’aimerai pas être dans un groupe de personnes très actives, il convient de choisir les futurs copains de Médor afin que tout se passe au mieux 😁

Pour que la première rencontre se passe bien, le premier des conseils est donc de ne pas faire cette rencontre avec n’importe qui 😉

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Accepter d’avoir fait des erreurs

Parfois lors des séances théoriques ou études de comportement, les familles se rendent compte qu’elles ont mal fait 😔

Il y a des émotions, de la culpabilité, de la tristesse et c’est complètement normal. Personne ne devrait avoir honte d’éprouver une émotion et jamais je ne jugerai qui que ce soit s’il pleure ou s’il a fait de grosses erreurs. L’éducation positive, c’est aussi accepter l’émotion de l’humain, son passé, ses croyances et l’accompagner vers ce qui l’aidera 🥰

Mais souvent pour réconforter ce type de client, j’utilise la même logique : C’est génial qu’il y ait plein de choses à changer ! 🥳

Si on change nos comportements, l’environnement ou notre compréhension de notre chien, il va forcément y avoir du changement dans le foyer ! Ce qui serait inquiétant, c’est que vous ayez tout fait parfaitement et qu’il y ai un souci malgré tout 🥲

Ça fait souvent mal de se rendre compte qu’on a peut-être stressé notre chien, qu’on a peut-être accentué certains comportements, qu’on aurait pu faire mieux ou qu’on était carrément sur le mauvais chemin 😬

Mais maintenant que vous le savez, quel fabuleux nouveau monde qui s’ouvre à vous…

Avec vos nouveau acquis sur la communication canine, c’est tout une nouvelle langue à perfectionner 📖

Avec votre meilleure compréhension de votre chien, c’est une relation plus saine qui va naître ❤

Avec vos nouvelles connaissances sur les lois de l’apprentissage, c’est une meilleure réaction face à certains comportements que vous aurez ✅

Tout cela va induire un cercle vertueux où chaque nouveauté, chaque changement va en entraîner un autre pour un foyer plus serein 😇

Alors au delà de la culpabilité, il faut voir tout le bien et toutes les améliorations que vous allez pouvoir faire. Les chiens ne sont pas rancuniers et c’est toujours magnifique de les voir s’ouvrir et s’épanouir une fois que leurs maîtres ont appliqué ces changements.

C’est le début d’une nouvelle vie ! 🎉