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Comment réagir quand on croise un chien réactif ?

J’ai récemment fait un article sur la politesse à adopter lorsque, avec notre chien sociable, nous croisons un autre chien, qui pourrait bien être réactif.

On a parlé de rattacher son chien, de prendre de la distance, de demander au gardien du chien avant de laisser le notre y aller ect.

Et si on se concentrait sur nous, en tant que personne ?

C’est à dire, si je croise un chien réactif alors que je marche seul, que je cours, fait du vélo ect, comment aider au mieux son maître à gérer cette situation ?

On parle souvent de comment réagir lorsqu’on a un chien réactif (mouvement, trajectoire, tension ect), mais passons de l’autre côté du miroir pour être le meilleur “humain sans chien” possible 😉

Cette personne qui a un chien réactif, on la voit de loin : Souvent, la personne va se tendre en nous voyant, s’arrête. Dans le meilleur des cas, elle va chercher une cachette le temps du passage ou essayer de prendre de la distance. Sinon, elle va raccourcir la longe en anticipant un déclenchement, car elle sait que la distance qu’elle aura ne sera pas suffisante.

Avant toute chose, en tant que personne consciente des mécanismes qui peuvent rendre un chien réactif (génétique, expérience traumatisante, socialisation), il est important de ne pas juger.

Un chien réactif n’est pas nécessaire le fruit d’une erreur de son gardien. Bien souvent dans le cas des chiens de berger par exemple, la génétique y tient une grande place. Si un petit chien s’est fait malmener par ses congénères, il y a de grandes chances pour qu’il les tienne à distance par la suite.

Notre regard doit donc être rempli de compassion, pas de jugement. Car il y a autant de stress chez le chien que chez son maître.

C’est toute l’essence de mon métier : Apporter à chaque famille les clés pour comprendre son chien, trouver la raison de la réactivité de leur compagnon, sans jamais y apporter un jugement. Personne n’a choisi d’avoir un chien réactif. Même si le gardien a fait des erreurs qui l’on mené à cette situation, le juger n’y changera rien.

Dans un premier temps, le gardien du chien réactif a besoin de temps et de distance.

Si possible, éloignons-nous afin que le chien retrouve sa zone de confort. Un petit détour sur notre chemin prévu n’a jamais tué personne, mais aidera grandement le gardien du toutou.

Si c’est impossible, le mieux est encore de demander : Est-ce que je peux passer ? Vous préférez que j’attende ?

Le simple fait d’avoir le temps de se préparer au croisement plutôt que de devoir raccourcir la longe en panique fera un bien fou au gardien.

Si vous courrez ou êtes à vélo, ralentir ou descendre peut aider certains chiens, notamment ceux réactifs au mouvement. Le mieux étant toujours de demander à la personne ce qui l’aidera le plus.

Quoiqu’il arrive, ne pas faire attention au chien.

Essayer de lui parler ou de le rassurer ne servira à rien, au contraire. S’il réagit déjà, vous ne ferez que l’énerver d’autant plus. S’il était à sa limite, une interaction ne fera que le déclencher pour de bon.

J’ai déjà eu affaire à un monsieur aboyant carrément sur le petit chien qu’on travaillait, ce qui n’a pas manqué de lui faire encore plus peur…

Faites donc de votre mieux pour ignorer le chien, car quoi que vous ferez n’améliorera pas la situation.

Il n’est pas non plus nécessaire de donner des conseils à cet instant : Même si la personne crie ou s’énerve, un conseil non sollicité sera forcément mal entendu. Culpabiliser une personne ne l’aidera pas à s’en sortir.

Évidement, ne prenez pas mal le fait que le gardien du chien réactif ne vous dise pas bonjour.

C’est déjà très difficile et culpabilisant de tenir un chien réactif ayant déclenché, en plus du stress que cela engendre. Dans ces moments-là, tout ce que l’on souhaite est que ça se finisse le plus vite possible.

Cependant, si vous parvenez à prendre de la distance, laisser du temps à la personne ou vous mettre suffisamment de côté pour l’aider, le soulagement et la reconnaissance du gardien du chien réactif seront immenses, croyez-moi.

Toutes ces petites astuces vous permettront d’être le bon samaritain du jour, d’aider quelqu’un à mieux appréhender une situation stressante, voire d’aider son chien.

En tant que pet-sitter, je promène des chiens réactifs.

Quel plaisir et soulagement je ressens lorsqu’une personne, me voyant chercher à m’éloigner, m’indique qu’elle change de direction ou s’éloigne d’elle-même pour me laisser passer.

A tout ceux qui ont et auront cette empathie, merci ! ♥

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Quelques règles de politesse

Soyons polis, envers les autres personnes

Lorsqu’on a un chien sociable, capable de gérer les rencontres congénères sans problème, l’envie de le lâcher et de le laisser faire sa petite vie est grande. Il ne va attaquer personne après tout.

Mais laisser son chien aller vers les autres sans savoir vers qui il se dirige peut avoir de lourdes conséquences. Le chien en face peut être réactif, peureux, en socialisation, pas vaccinés, en travail ect.

L’humain qui tient la laisse peut aussi avoir peur, indépendamment de son chien.

Alors en tant qu’humain qui avons la chance (ou le fruit de beaucoup de travail) d’avoir un chien cool et poli avec les autres chiens, soyons-le aussi envers nos propres congénères :

Si j’aperçois un chien, je rattache le mien ou lui demande de se rapprocher (s’il est capable d’ignorer ses congénères).

Car je sais que cela rassure le propriétaire de chien réactif.

Si je constate que la personne en face semble stressée ou cherche à prendre de la distance, je m’éloigne pour lui faciliter le passage.

Sinon, je m’arrête ou ralentis pour lui laisser le temps de prendre la distance souhaitée.

Car je sais que les chiens réactifs ont une zone de déclenchement qui leur est propre et individuelle.

Si je souhaite faire une rencontre, je demande à l’autre maître si c’est possible et ce *avant* de détacher mon propre chien ou de le laisser s’approcher.

Car je sais que l’autre chien peut être en travail, malade ou réactif. Il peut aussi être sélectif dans ses rencontres (plus stressé avec les mâles, ou les grands chiens, ou les chiens vifs ect).

Si mon rappel n’est pas parfait, je garde mon chien en longe, même s’il est sociable.

Car je n’ai pas à imposer mon chien aux autres sans leur consentement.

Si je constate des signaux de stress chez le chien en face, je cesse la rencontre, même si le mien passe un bon moment.

Car je souhaite que chaque individu vive un moment positif.

Je ne touche/parle/regarde pas un autre chien sans avoir demandé à son maître au préalable. Même si c’est le chien qui vient vers moi.

Car je sais que certains chiens sont mal à l’aise vis à vis du contact avec un inconnu, veulent prendre des informations olfactives sans être touchés et/ou sont en travail.

Si tout le monde respectait ces petites règles de politesse, bien moins de chiens finiraient réactifs (car seraient respectés) et les maîtres de toutous sensibles seraient bien moins stressés.

Elles sont simples à respecter et à mettre en œuvre, et ont pourtant un gros impact sur la vision du monde canin par les personnes n’ayant pas de chien.

Alors à nous de montrer l’exemple !

Soyons polis, avec les chiens

Avant toute chose, il faut rappeler qu’on ne regarde/parle/touche pas un chien inconnu sans avoir au préalablement demandé à son maître.

Même si c’est le chien qui vient vers vous l’air sympa, même si c’est un chiot trop mignon, même s’il demande des câlins. Il est peut-être en travail pour ne plus sauter sur les humains.

Même si c’est un chien apeuré et que vous pensez le rassurer. Si le chien a peur de l’humain, ce n’est pas en voyant cet humain se pencher vers lui ou lui parler qu’il en aura moins peur.

On est adulte, on se contient. Et on contient nos enfants.

Alors si on a demandé et obtenu l’autorisation, comment se présenter à un chien qu’on ne connaît pas ?

La meilleure façon, c’est encore de demander au maître : Lui seul sait ce que son chien aime ou déteste.

Mais en règle générale, il y a toujours des comportements à adopter pour être en sécurité et rassurer le chien :

– Prendre une posture rassurante.

On se place accroupi sans se pencher sur le chien, de côté. N’étant pas de face, on est moins impressionnant. Cette posture indique une intention de paix.

– Ne pas initier l’interaction.

Chien craintif ou pas, on patiente. On ne parle pas à Toutou, on ne le regarde pas, on ne tend pas notre main pleine de doigts.

– Se laisser renifler.

Si Toutou n’est pas à l’aise, il voudra sans doute prendre des informations sur vous. Pour cela, il va vous renifler, souvent par derrière s’il est craintif. C’est super, c’est qu’il est observateur et réfléchi.

– Accepter le refus.

Un chien qui veut des câlins, ça se voit. Mais un chien qui n’en veut pas, c’est parfois plus difficile à voir ou à accepter. On peut donc se former sur les signaux d’apaisement ou effectuer des tests de consentement.

Gardons toujours en tête que les chiens sont des êtres vivants avec un corps, une personnalité et des antécédents. Tous les chiens n’aiment pas les humains ou les câlins. Tous les chiens ont le droit de dire non.

Education

Amener son chien au marché, bonne ou mauvaise idée ?

J’ai récemment lu dans le post d’un autre éducateur qu’amener un chien au marché était une étape nécessaire. Dans ce cas de figure plus précis, on parlait d’un chien de Roumanie (peureux ++, peur de l’humain).

Quiconque est familier avec le principe d’immersion et de détresse acquise sait à quel point travailler un chien de la sorte est une énorme erreur.

Mais j’aimerai plutôt me pencher sur le terme d’étape nécessaire.

Dans quel monde serait-il nécessaire de pouvoir amener son chien au marché ?

Rappelons ce qu’est le marché, du point de vue de Médor :

C’est un endroit hyper-stimulant pour touts ses sens. Des odeurs de nourriture, de tas de personnes. Olfactivement, c’est une bombe. Il y a beaucoup de bruit, des discussions, des vendeurs qui attirent les acheteurs. Certaines personnes vont vouloir lui parler, le toucher. Il va certainement se faire bousculer par accident. Et tout ce qu’il peut voir, c’est une marrée de genoux.

Ça vend du rêve…

Bon, si cette simple exposition ne suffit pas à nous dire que ce n’est pas *du tout* un endroit où notre chien sera heureux, continuons.

Votre chien risque d’être touché sans son consentement.

Oh qu’il est joliii, dis bonjour !” Et hop votre toutou subit une main posée sur sa tête, souvent par surprise. Il est peut-être patient, cette fois. Jusqu’à la fois de trop où il dira clairement “non” : grognement, coup de dent, aboiement ect, ce qui le qualifiera de “chien méchant” puisqu’un chien n’a jamais le droit de dire non.

Et voilà une superbe méthode pour rendre notre chien réactif aux humains : Lui montrer qu’il faut s’en méfier et les tenir à l’écart, parce qu’ils essaient parfois de le toucher.

Dans le cas d’un chien déjà peureux, c’est aussi risquer la morsure du chien qui n’aura plus que ce moyen pour dire “non”, poussé à bout.

Votre chien réactif ou peureux est placé en immersion.

L’immersion, c’est placer un individu apeuré par un stimuli au beau milieu de ces mêmes stimulus. Le but serait qu’il “comprenne” que ce qui lui fait peur ne lui fera pas de mal.

En théorie, c’est top. En pratique, si vous avez peur des araignées, je vous place dans une petite pièce en étant remplie.

Vous allez paniquer, hurler, chercher à les écraser peut-être (comme un chien terrifié chercherait à fuir ou à mettre à distance). Puis, ayant compris que la porte de la pièce ne s’ouvrirait pas, vous entreriez en détresse acquise, ou impuissance acquise. D’apparence, vous seriez calme, à l’intérieur, vous seriez résigné. La peur est toujours là, mais votre cerveau vous “éteint”.

C’est une situation terrible car si la situation est répétée, en plus du traumatisme que cela peut causer, l’individu généralisera ce sentiment d’impuissance à d’autres situations problématiques. A la moindre douleur, au moindre stress, il n’essaiera plus de s’en sortir.

Bref, l’immersion peut provoquer cette fameuse détresse acquise que les éducateurs en coercitif recherchent parfois même sans le savoir. Le chien ne réfléchit plus, il subit silencieusement.

Placer le chien dans une situation aussi stressante et stimulante ne lui permet pas de faire des apprentissages.

De cette sortie, il n’apprend rien (si ce n’est à se méfier, voir plus haut) puisque son cerveau est en mode “survie”. Il canalise ses émotions et cherche une porte de sortie.

C’est souvent pour cela que les chiens rééduqué “à la dure” vont bien se comporter durant la séance, mais repartir dans leur réactivité les fois suivantes.

Pouvoir amener son chien au marché n’est nécessaire pour personne, et surtout pas pour le chien.

Il n’y a rien de positif à en retirer, excepté à la rigueur pour l’égo de l’humain qui pourrait se dire “moi mon chien va partout”.

Tout le monde adopte son chien avec un rêve en tête : “on pourra l’amener partout”.

Mais ce n’est pas forcément du goût de tous les chiens. En fonction de leur passé, de leur socialisation ou tout simplement de leur personnalité, être amené partout peut être une immense source de stress.

Cela dit, travailler aux alentours du marché peut être un bon axe de travail.

Mais en respectant la distance de confort de votre chien.

On pourra donc travailler dans des rues adjacentes, avec moins de monde et des possibilités de s’éloigner facilement.

On pourra s’approcher petit à petit de la foule, sans jamais aller au centre du marché pour se prouver que notre chien peut “supporter” le monde. Car ce n’est pas respecter son intégrité physique et émotionnelle.

En conclusion, emmener son chien au marché (ou n’importe quel lieu densément fréquenté) n’est ni une nécessité, ni même une bonne idée.

Et si un éducateur vous dit que tel ou tel apprentissage est nécessaire, demandez-vous toujours pourquoi ? Pour qui ? Quel est le processus d’apprentissage ? Quelles émotions provoquera-t-il ?

Education

Le mythe du chien régulateur

Ah, le fameux chien régulateur dont certains éducateurs se targuent d’avoir. C’est un chien “sociable mais qui ne se laisse pas faire” et qui va “remettre à sa place” le chien réactif.

Qu’est-ce qu’on peut voir ce genre de vidéos, c’est à la pelle : Un chien réactif en muselière, tenu en laisse courte, sur lequel on lâche un chien régulateur qui va s’en approcher vivement. Le chien réactif hurle de colère, de peur ou de stress, et le chien régulateur va la cartonner, le plaquer au sol, bref le “remettre à sa place”.

Quand on connaît les signaux d’apaisement, les zones de travail, la détresse acquise et un tas d’autres phénomènes documentés, ce genre de vidéos fait mal. Très mal.

Aucun respect de l’émotion du chien réactif, aucun respect de ses limites, de son corps.

A titre de comparaison, c’est comme si je vous ligotais et vous forçais à rester immobile alors que des araignées/souris/serpents (au choix) s’approchent de vous. Vous imaginez la détresse ? La panique ?

Et dans la finalité qu’est-ce que ce chien aura appris ? Que les autres chiens le bastonnent s’il montre son inconfort. Le choc de la bagarre va peut-être le garder anesthésié quelques jours, puis ça va reprendre.

Mais ici, nous allons nous pencher sur le chien régulateur. Ou plutôt sur son inexistence.

Dans l’imaginaire collectif, un chien régulateur est un chien sociable avec tout le monde, qui va directement aller voir ses congénères et les “remettre à leur place” s’ils se montrent agressifs.

Il y a plusieurs problèmes.

Utiliser son chien dans le but de lui faire rencontrer un max de chiens réactifs, c’est immoral.

Dans certains cas, le chien régulateur est lui-même un chien réactif. Un chien sociable et bien codé évitera la bagarre, ou au moins respectera qu’un chien ne veuille pas d’interaction. En voyant un congénère hyper tendu montrant des signaux d’agressivité, il s’en détournera. Mais s’il va quand même à la confrontation, ce n’est pas normal.

A force de rencontrer très souvent des chiens réactifs, il pourrait tout aussi bien le devenir à son tour. S’imaginer que tous les autres chiens vont eux aussi essayer de l’attaquer. Combien de mes clients ont un chien réactif à cause d’une mauvaise rencontre qui a traumatisé leur loulou ?

Pour faire une nouvelle comparaison, accepteriez-vous que votre enfant soit toujours placé en groupe avec des enfants turbulents ou harceleurs, avec pour justification qu’il est plus patient que ses autres camarades, ou qu’il ne se laisse pas faire ? Est-ce un stress et une responsabilités justifiés à donner à un enfant ?

Un chien qui s’entend avec tout le monde, ça n’existe pas.

Il est complètement normal pour tout être vivant social d’avoir ses préférences.

Un chien calme va rarement aimer se faire courir après par un grand joueur. Un chien tactile aura tendance à se frustrer face à un chien qui l’ignore. Un chien peureux aimera se promener avec un congénère qui ne vient pas trop vers lui.

Aucun chien ne convient à tous les profils.

Il est tout à fait possible “d’utiliser” d’autres chiens en séance, mais dans des cas très précis, et pas avec n’importe quel chien.

En fait, il n’existe pas UN chien qui va aller avec tout le monde. Il y a DES chiens qu’on va sélectionner en fonction du contexte et (surtout) du chien à rencontrer.

Si je travaille un chien réactif et qu’après plusieurs séances, j’estime qu’on peut faire une rencontre avec un congénère, je vais choisir un chien qui ne fait justement PAS attention à ses congénères. Je veux que le chien que je travaille se dise “ah mais celui-là ne vient pas m’embêter, c’est rassurant” et qu’il puisse prendre la décision de lui-même d’initier la rencontre.

Si je travaille un chien qui a vraiment du mal à se poser en balade, je peux faire une séance avec un chien très renifleur. L’autre va apprendre par imitation : “Oh mais qu’est-ce que tu renifles ?” et apprendre à renifler lui aussi, à calmer le rythme.

En fait, le chien régulateur bien “utilisé” sera plutôt un chien montreur. Un chien qui va donner l’exemple. Certainement pas un chien impatient qui va boxer son congénère dès qu’il en a l’occasion.

Ce sera souvent un chien calme qui va soit ignorer, soit interagir poliment avec l’autre chien en respectant ses limites. En fonction de ce qu’on recherche, on ne va pas prendre n’importe quel chien.

Par exemple en balade collective, je vais faire attention à ne pas mettre dans le même groupe des chiens craintifs avec des chiens exubérants.

Pour que mes craintifs/timides profitent de leur balade, le groupe sera d’abord composé de toutous sûrs d’eux mais qui ne vont pas aller embêter les autres. Des chiens qui font leur vie en reniflant. Ces chiens là sont une base hyper importante.

Du coup, mes petits timides vont renifler après l’autre, voire vont oser aller au contact. Et voilà que mon “régulateur” aura simplement montré l’exemple en rassurant les plus timides.

Et si durant la balade un toutou se sent pousser des ailes et embête un peu trop son monde, il sera rattaché et mis à l’écart le temps qu’il redescende en pression (c’est un être vivant, il a le droit de ne pas être au top 100% du temps). Le but est que chacun passe un bon moment !

Bref, le chien régulateur comme décrit dans toutes ces vidéos à succès, il n’existe pas.

Ce serait plutôt un chien réactif qu’on va lâcher sur un autre chien réactif pour le choquer et lui faire passer l’envie de montrer son stress. Ça ne respecte aucun des deux chiens, ça provoque du stress et ne règle pas le problème. Ça marche un temps, puis ça repart de plus belle.

Par contre, on peut complètement organiser des rencontres avec des chiens choisis en fonction du chien à travailler, pour le remettre en confiance. Mais aucun chien n’ira pas avec tous les autres.

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Gérer la première rencontre avec un autre chien

Que ce soit un nouveau copain de balade ou l’ajout d’un nouveau chien dans le foyer, la première rencontre a son importance et ne doit pas être faite à la légère.

Une rencontre mal organisée peut rendre la cohabitation entre les chiens difficile ou stressante 🌪 Notre objectif est évidement que tout se passe bien, que chaque chien soit respecté dans son intégrité et ses capacités 😊

➡️ Premièrement, le lieu.

Dans l’idéal, nous allons choisir un lieu neutre comme un parc, une clairière, une forêt… Un endroit qui “n’appartient” à aucun chien et riche en odeurs 🏞

Le but est bien sûr de limiter la protection de ressource et d’aider les loulous à s’apaiser en reniflant dans un milieu calme et serein 😌

➡️ Nous aurons préalablement dépensé nos chiens en les promenant individuellement afin, encore, de les aider à s’apaiser car les rencontres peuvent être très stressantes.

Les chiens marcheront premièrement éloignés l’un de l’autre, se rapprocheront progressivement et enfin la rencontre pourra avoir lieu. Il est très important que les chiens soient détachés ou en longe afin de ne pas interférer dans leurs échanges et ne pas ajouter une tension à travers la pression de la laisse.

Restons calmes, neutres. Encourageant si Toutou est timide mais sans en faire trop. Il s’agit de laisser nos chiens communiquer.

➡️ Durant ce temps, il sera aussi important de ne pas rester statique, immobile.

En restant immobile, la seule chose à faire pour notre chien est de se concentrer sur l’autre. C’est donc la foire à la montée en excitation, à l’impossibilité de se soustraire, à la difficulté à redescendre dans le calme 🙅‍♀️

Aidons nos chiens à se concentrer sur autre chose que leur congénère en mettant du mouvement et en les aidant ainsi à renifler leur environnement 🌲

Cela peut désescalader une éventuelle tension, diminuer le stress et inciter à faire une activité commune.

➡️ Évidement, il sera nécessaire de connaître la communication canine afin de savoir quand intervenir au besoin.

Savoir reconnaître les signaux d’apaisement nous permettra de savoir quand notre chien (ou celui en face !) est mal à l’aise et fait une demande d’éloignement. Si celle-ci n’est pas respectée, il convient de séparer les chiens dans le calme pour leur permettre de redescendre en pression en les faisant renifler par exemple.

Ce point à été plus amplement développé dans l’article intitulé ““Laissons-les communiquer” Oui mais…” 🌐

➡️ S’il y a rencontre avec plusieurs chiens, il faudra faire les choses petit à petit.

Il est hors de question de réunir plusieurs chiens tout juste sortis de voiture en espérant que tout se passe bien.

Les chiens seront préalablement détendus individuellement, comme évoqué en début d’article. Puis la rencontre se fera progressivement, on commençant dans l’idéal par réunir les chiens les plus calmes. Ainsi chaque toutou pourra profiter de la présence de ses copains pour “amortir” l’arrivée d’un autre chien un peu plus actif.

➡️ Attention enfin, surtout lors d’une balade collective, il convient de réunir des chiens se ressemblant un minimum.

On ne va pas mettre un petit chien au milieu de grands chiens si ceux-ci ne le respectent pas 😬 On ne va pas placer un chien timide dans un groupe de chiens très joueurs, au risque qu’il se fasse malmener. Inversement, on évitera un chien trop excité dans un groupe préférant le calme.

➡️ Des groupes mixtes peuvent malgré tout avoir leur intérêt, s’ils sont construits de façon à ce que chaque chien puisse profiter des autres et surtout que l’on surveille leurs interactions 👀

On va par exemple placer un chien qui a du mal à renifler dans un groupe de toutous très attirés par leur environnement, afin que celui-ci apprenne par imitation.

On peut placer un chien très timide dans un groupe de chiens assez indépendants dans leurs interactions, qui préfèrent renifler ensemble plutôt que jouer véritablement. Ainsi toutou timide peut apprendre que ses congénères ne sont pas là pour l’embêter 😇

➡️ Il est donc tout aussi important de ne pas faire rencontrer n’importe quel chien à notre loulou. Tout comme en étant très calme, je n’aimerai pas être dans un groupe de personnes très actives, il convient de choisir les futurs copains de Médor afin que tout se passe au mieux 😁

Pour que la première rencontre se passe bien, le premier des conseils est donc de ne pas faire cette rencontre avec n’importe qui 😉

Education

Quand la récompense n’en est pas une

Une récompense, c’est quelque chose qu’on va donner à Toutou pour “récompenser” un comportement.
Plus précisément, une récompense doit être un RENFORÇATEUR. Elle doit renforcer un comportement. C’est à dire augmenter la probabilité de l’apparition du comportement ↗️
Ceci à l’inverse d’une punition, qui cherche à diminuer la probabilité de l’apparition du comportement ↘️

Exemple : Mon chien me saute dessus quand je rentre du travail.
Si je le caresse, que je lui donne de l’attention ect, je renforce ce comportement car je donne à mon chien ce qui l’intéresse.
Si je l’ignore, lui tourne le dos, je punis ce comportement car il n’obtient pas l’attention recherchée.
(Le travail sur les sauts n’est pas aussi simple que ça, mais il s’agit évidement d’un exemple)

Le problème étant qu’une récompense doit avoir de l’intérêt POUR LE CHIEN 🐶 Ce n’est pas nous qui décidons de ce qui est intéressant ou non pour lui.
Parmi les récompenses, nous avons les friandises, les caresses, la voix, le jeu, l’environnement (liste non exhaustive).
Mais toutes ces récompenses ne sont pas des renforçateurs pour tous les chiens, car tous les chiens ne sont pas attirés par les mêmes choses, ni au même moment 🤷‍♀️

Lors de mes séances d’éducation, j’ai souvent remarqué que les clients avaient tendance à vouloir caresser leur chien lorsque celui-ci revenait au rappel, et que le chien en question détournait immédiatement la tête, ou ne revenait pas/plus complètement près de son maître. Il le contournait ou s’arrêtait à quelques mètres.
J’ai donc conseillé de ne plus du tout toucher ces chiens là en extérieur, notamment durant le travail du rappel. De ne récompenser qu’avec la voix ou la friandise, en fonction de ce qu’appréciait le plus le chien.
Et là, miracle, Toutou progressait de nouveau et avait un meilleur rappel 🥳
Dans cette situation, la caresse n’était pas un renforçateur, mais une punition. N’étant pas agréable pour le chien, elle lui apprenait que revenir près de son maître n’était pas agréable non plus 🙅‍♀️
➡️ Certains chiens seront très câlins à la maison, dans un lieu calme et sécuritaire, mais à l’inverse ils préféreront ne pas être touchés ou entravés en extérieur.

➡️ Parfois, même le plus gourmand des chiens ne voudra pas de friandise en extérieur 🥓
Pourquoi ? Pour la même raison que vous ne voudrez pas manger à côté d’une mygale, même si vous avez très faim.
Si votre chien est trop près de son déclencheur (ce qui déclenche les comportements de réactivité), il sera en incapacité de réfléchir, et encore moins de se sentir assez en sécurité pour manger.
C’est pourquoi, lors du travail de la réactivité, il est toujours très important de garder en tête la zone de confort de son chien 🏝 Elle est propre à chaque individu, à chaque déclencheur et à chaque situation. Par exemple, Toutou pourra réagir en voyant un chien à 30 mètres, mais en voyant un humain à 10 mètres. Ces distances pourront varier si Toutou est fatigué, stressé ou au contraire en confiance.
Si d’habitude votre chien prend les friandises et qu’il se met à les ignorer ou à les recracher, c’est que la situation est impossible à gérer pour lui (empilement des déclencheurs, distance, douleur ect) ❌

Il y a aussi parfois cette situation où malgré les friandises dans un lieu calme, Toutou nous ignore complètement. Notre délicieuse récompense n’en est pas vraiment une aux yeux de notre chien, parce que l’environnement l’est encore plus 🌲
Avant de penser à travailler son chien, il faut toujours répondre à ses besoins en premier lieu. Vous pourrez avoir la meilleure friandise du monde, si Toutou meurt d’envie d’explorer son environnement, elle n’aura que peu de valeur.
En outre, l’environnement peut être une récompense en soit.
Prenons un exemple simple, l’ouverture du coffre 🚗 en arrivant dans un parc : On peut très simplement apprendre à son chien que s’il reste calme et ne se précipite pas en dehors de la voiture, il pourra descendre et aura donc accès à l’environnement.

Pour finir, je ferai une simple comparaison :
Votre salaire est en euro €, parce que c’est ça qui vous intéresse. Si votre employeur venait à vous dire “ce mois-ci vous serez payé en yen ¥, personnellement j’adore le Japon”, et bien vous aurez bien le droit de lui répondre “c’est bien gentil mais je m’en fiche, je préfère les euros, je n’ai ni envie ni besoin de yen” 😕
On pourrait transposer ça avec notre fameux “je récompense le rappel avec des caresses parce que moi, humain, j’aime ça et j’estime que toi, mon chien, tu aimes ça aussi”, et que Toutou vous répondrait bien gentiment “je n’ai pas envie de caresse pour le moment, ça ne m’intéresse pas, ce n’est donc pas une récompense” 😒

Prenons du recul sur ce que nous utilisons pour récompenser notre chien : Est-ce que cela lui fait vraiment plaisir, à cet instant T ? 😊

Améliorer ses promenades

Ce n’est pas la peine de promener votre chien sur des kilomètres !

Et non, ce n’est pas la longueur marchée de la promenade qui a son importance.

Mais plutôt le temps passé en exploration.

Il faut bien faire la différence entre le temps ⌛ de la balade et la longueur 🗺 de la balade.

Le concept de “balade” n’est pas logique pour un chien. Il ne se promène pas à notre rythme, pour la simple idée de faire un tour puis rentrer à la maison.

Les chiens féraux (sauvages en quelque sorte) vont explorer 👀👃 leur environnement à la recherche de nourriture 🍗. Une fois leurs besoins comblés, ils vont simplement se reposer 💤

Notre chien de famille a besoin d’explorer, de renifler, d’utiliser ses sens. Il n’a pas besoin de marcher pour simplement marcher 🤷‍♀️

Privilégiez toujours une promenade où votre chien va pouvoir renifler 👃, plutôt que de vouloir le fatiguer physiquement en marchant/courant sur des kilomètres entiers 🏃‍♀️

💬 Je dis souvent à mes clients : “Je préfère largement que vous marchiez un seul kilomètre, mais qu’il vous prenne 20 ou 30 minutes tant votre chien renifle, que de partir pour 2h de promenade avec un chien qui ne s’arrête pas une seule seconde.

En cela, il est complètement ok et même conseillé de :

✅ Attendre son chien pendant qu’il renifle, même si ça revient à rester immobile plusieurs minutes.

✅ Laisser parfois son chien prendre la décision du rythme et de la direction de la balade afin de le laisser répondre pleinement à ses besoins exploratoires.

✅ Aider son chien à renifler au besoin en créant des points olfactifs en déposant/cachant quelques friandises quelque part.

✅ Simplement s’assoir sur un banc et laisser son chien explorer une clairière (s’il ne fait pas de prédation et ne s’éloigne pas).

En clair, laissez-le prendre son temps et combler pleinement ses besoins.

🔎 Pour cela, on peut s’aider d’une longe de 5 mètres en milieu urbain et 10/15 mètres en campagne.

Étant également pet-sitter, j’utilise une longe de 15 mètres en balade. Le chien que je promène peut donc profiter d’un diamètre de 30 mètres dans lequel il peut explorer, renifler, courir, observer ect 🥰

Il est ainsi très rare d’avoir une tension sur la laisse, Médor peut explorer à sa guise et je peux le suivre tranquillement à mon rythme. S’il s’arrête pour renifler et que je le dépasse, je l’attends pour lui signifier qu’il peut prendre tout son temps.

Petit bonus, Médor est techniquement attaché, même s’il a beaucoup de liberté. Je peux donc le promener en état de semi-liberté dont il peut profiter même dans les parcs où les chiens doivent être en laisse 😊

Autres

Laissez-lui le temps

Dans un monde où toutes nos activités sont rythmées, chronométrées et prévues, il est important de se rappeler que notre chien manque autant de temps que nous.

On veut un chien parfait, rapidement.

On veut un chien rééduqué, rapidement.

On veut faire sa balade, mais rapidement.

Alors plus que tout, laissez du temps à votre chien 🕰

Le temps de s’adapter à un nouvel environnement 🏠

Quand votre chien arrive dans sa nouvelle maison, il aura besoin de plusieurs jours, voire semaines ou mois avant de se sentir réellement à l’aise, chez lui.

Laissez-le s’adapter, venir vers vous, à son rythme. Même si on a envie de faire pleins de choses avec lui, même si on veut câliner notre nouveau compagnon pendant des heures.

Laissons-lui le temps de se faire à sa nouvelle famille et à son nouveau lieu de vie.

Dans la même veine, laissez le temps à votre chien de s’adapter à un nouvel arrivant (bébé, nouvel animal) ou à un changement dans son lieu de vie.

La majorité des chiens ont besoin d’une routine et la fin de celle-ci peut en perturber plus d’un.

Donnez-lui le temps pour s’adapter, sans le mettre à l’écart et en essayant de faire une transition douce lorsque c’est possible.

Même si on aimerait que notre chien s’entende à merveille avec notre bébé, ou qu’il accepte un nouveau chiot comme s’il était de la même fratrie, ce sont des choses qui prennent parfois beaucoup de temps.

Le temps d’observer de loin avant de tenter une rencontre 🐶👤

Si vous souhaitez faire une rencontre avec un autre chien ou une personne, laissez-lui le temps d’observer l’individu de loin avant de vous en approcher.

La communication du chien passe surtout par le langage corporel et les odeurs. Le laisser prendre ces odeurs et lui permettre de s’approcher à son rythme l’aidera à être plus serein lors d’une rencontre.

Même chose lors de la socialisation du chiot : L’observation plutôt que l’interaction (qui doit toujours être neutre ou positive).

Votre chiot peut observer une cours d’école sur le trottoir d’en face, regarder des vaches dans un pré, s’habituer aux passants à l’écart sur un parking.

Il n’a aucunement besoin de se faire toucher par tout le monde pour être correctement socialisé, loin de là !

Le temps de renifler et d’analyser 🌲🧠

Même si on a peu de temps, qu’on a hâte de rentrer parce qu’il fait moche ou qu’on est agacé de voir Croquette renifler depuis 2 minutes la même touffe d’herbe, laissez-lui le temps d’apprécier de sa balade.

L’exploration de votre chien passe essentiellement par son odorat et il profitera bien plus de sa balade en reniflant autant qu’il le souhaite.

Je dis souvent à mes clients : “je préfère que vous ne fassiez qu’un petit kilomètre mais qu’il vous prenne 30 minutes tant votre chien renifle, que partir pour 1h de marche folle sans le laisser renifler”.

Renifler apaise le chien, ralentit son rythme cardiaque. Il prend des informations sur le monde qui l’entoure et cela le fatigue mentalement, bien plus que s’il avait couru comme un dératé sans réfléchir.

Si votre chien a peur de quelque chose, laissez-le observer de loin et se rapprocher à son rythme. Laissez-le analyser, tourner autour de l’objet, le renifler ou le toucher. Vous pouvez le rassurer pendant qu’il fait ses propres expériences, car sa confiance en vous n’en sera que meilleure.

Nos toutous sont une bulle d’oxygène dans un monde anxiogène où on doit tout faire rapidement.

Prenons le temps avec eux, profitons de ces pauses dans le temps avec lui.

Améliorer ses promenades

La balade silencieuse

Elle était un point d’un plus vieil article nommé “une bonne promenade”, penchons-nous aujourd’hui sur la balade silencieuse.

Alors, kézaco ?

Et bien pour une fois, c’est limpide : Il s’agit d’une balade avec notre chien où on ne va rien lui demander, rien dire.

En effet, d’ordinaire, on a tendance à beaucoup (beaucoup) parler à nos loulous. Il s’éloigne un peu trop, on l’appelle. Il s’approche à peine d’un passant, on l’appelle. Il renifle quelque chose un peu trop longtemps à notre goût, on l’appelle. On change de direction… Vous avez deviné.

Le problème, c’est qu’à un moment, votre toutou adoré va en avoir ras la casquette de revenir toutes les deux minutes et va finir par vous ignorer. Il prendra plus de temps pour vous rejoindre ou ne vous écoutera qu’une fois sur deux, sur trois… Jusqu’à plus du tout. Vous allez donc détériorer son rappel et son suivi naturel, car il préférera continuer sa balade tranquillement plutôt que d’écourter constamment ses explorations.

L’autre risque, bien que plus rare, est de créer un chien qui ne va plus du tout profiter de sa balade, avançant tout droit sans renifler ni s’écarter un tantinet du chemin. C’est ainsi que les chiots que l’on a empêché de renifler et d’explorer deviennent des adultes ne pensant qu’à avancer, tractant leur maître épuisé.

C’est à ce moment qu’intervient donc la balade silencieuse

Munissez-vous d’une longe de 10, 15 ou 20 mètres pour plus de sécurité et laissez votre chien faire sa vie… de chien. Avancez à votre rythme, sans l’appeler, mais observez le bien. Ne le prévenez pas quand vous changez de direction, laissez renifler aussi longtemps qu’il le veut, quitte à ralentir ou l’attendre. Suivez-le, parfois non.

Cela peut prendre du temps, mais le chien qui vous ignorez va commencer à vous surveiller.

En effet, voilà que son maître qui le prévenait à chaque bifurcation ou demi-tour ne lui dit plus rien du tout ! Les premières fois, il sera certainement surpris de vous voir soudainement plus loin ou ayant emprunté un chemin inhabituel. Mais petit à petit, il vous regardera plus souvent, sera plus attentif à vos mouvements.

Ainsi, vous allez travailler le suivi naturel de votre chien et son attention portée sur vous. Plus qu’à féliciter ses regards, ses retours et ses marques d’attention pour en faire un toutou beaucoup plus attentif à son maître !

Et puisque vous ne l’appelez plus à tout bout de champs, le fait d’entendre son nom après 10 minutes de silence aura bien plus d’impact. Grâce à la sécurité de la longe, vous allez donc pouvoir travailler également le rappel de votre loulou !

N’étant plus dérangé, votre chien va également se mettre à renifler plus intensément. Et comme évoqué dans “une bonne promenade”, plus votre chien renifle, mieux c’est ! Sentir de nombreuses odeurs et se concentrer est une fatigue très saine pour nos loulous qui se retrouvent apaisés.

Parfois, une bonne promenade est juste un moment de calme en forêt, à écouter les oiseaux et à observer son chien profiter à fond de sa sortie.

Ne devenez pas un bruit de fond pour votre loulou, mais quelqu’un de super intéressant à écouter, tout en donnant plus de liberté à votre chien.