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La cohabitation entre l’enfant et le chien

Cet article s’adresse aux familles ayant un chien et un enfant, ou préparant l’arrivée d’un des deux.

Voir son enfant grandir avec son meilleur ami à quatre pattes, c’est certainement ce dont rêvent toutes les familles lorsqu’elles ajoutent un membre au foyer. Des heures de jeux complices, suivis d’une sieste lovés dans le canapé, cela donne envie.
Mais, bon nombre de mes clients pourront le confirmer, ce n’est pas toujours facile de gérer bébé et Médor en même temps, surtout lorsque ce dernier est encore chiot !
On se retrouve avec deux enfants, chacun pouvant faire des bêtises bien spécifiques à leur espèce.
Voyons donc ensemble comment favoriser le calme dans un foyer comportant chien et enfant.

Gérer l’environnement

La première chose à faire lorsque ces deux coquins vont être amenés à vivre ensemble, c’est justement de pouvoir les séparer sans en mettre un de côté. Surveiller son chiot pendant que l’on nourrit bébé, surveiller bébé pendant que l’on travaille l’éducation de son chiot, c’est loin d’être facile. On préconisera donc la mise en place de barrière pour bébé, de parc à chiot ou d’espace de jeu fermé pour l’enfant.


Le but ? Ne pas avoir besoin d’être constamment sur le qui-vive pour savoir qui des deux est en train de renverser quelque chose, permettre de faire des pauses dans les interactions et aider à l’éducation de son chiot.


En effet, si bébé renverse son dîner ou prend son goûter dans sa petite chaise, votre chien pourrait très bien aller essayer de le lui piquer, et donc de s’auto-renforcer à venir l’embêter durant ses repas. Pouvoir proposer un Kong ou tout autre objet à mâchouiller à Médor pendant que vous nourrissez votre petit bout vous permettra de rester apaisé sans devoir faire la police.


Cet aménagement de votre lieu de vie permet aussi aux deux chenapans d’avoir chacun un espace de calme où se poser lorsqu’ils ne veulent une pause. La chambre de l’enfant ne doit pas être accessible au chien (ou son espace de jeu) et le panier du chien doit être respecté comme un espace où il ne faut pas mettre les doigts (l’utilisation d’une cage (ouverte !) ou d’un parc à chiot est donc une idée intéressante).


Le chien est donc inclus dans la vie de famille tout en vous permettant de ne pas vous transformer en tour de contrôle.

Respecter et comprendre son chien

La connaissance des signaux d’apaisement est fondamentale. Connaître ces signaux vous permettra de savoir lorsque votre chien est mal à l’aise ou stressé d’une interaction avec votre enfant. Les câlins un peu trop envahissants ne sont pas appréciés de tous les chiens, loin de là.


Avant l’âge de 6 ans, on estime que beaucoup d’enfant vont prendre un chien qui grogne pour un toutou qui sourit. Ils ne peuvent donc évidement pas comprendre la subtilité d’un chien qui effectue des signaux d’apaisement bien plus discrets (cligner des yeux, tourner la tête, bailler ect). A vous donc de les connaître afin de mettre fin à l’interaction avant que Médor soit à bout.


En effet, les morsures sur les plus jeunes enfants surviennent majoritairement lors des interactions initiées par ceux-ci. On imagine très bien le chien être très mal à l’aise, ne pas être compris et en arriver à ses limites, ce qui entraine une morsure pour enfin être tranquille.


Il est donc important de superviser toutes les interactions entre l’enfant et le chien afin de déceler d’éventuels signaux d’apaisement et ainsi mettre fin à un câlin ou à un jeu que votre chien ne vit pas forcément très bien. Tapez simplement “signaux d’apaisement chien” sur Google pour entrer dans le monde fabuleux de la communication canine !


Outre cela, il sera essentiel que tous les membres du foyer montrent l’exemple : On ne s’approche pas du chien qui mange, on laisse tranquille le chien qui dort et on ne va pas l’embêter quand il est dans son panier.
Et bien sûr, on apprend dès que possible à son enfant que “si Médor est dans son panier et que tu veux jouer avec lui, appelle-le ! Si il a envie de jouer, il viendra. Sinon, laisse-le tranquille”.

Un soupçon d’éducation

Évidement, avoir un chien autonome et répondant facilement à vos signaux sera d’une grande aide.
Enseignez à votre chien à marcher près d’une poussette (marcher à votre rythme est très difficile pour lui, donc à ne pas faire trop longtemps !), à vous observer tranquillement lors de vos repas ou à être relax lors des jeux de l’enfant.


Il y a beaucoup d’exercices à mettre en place pour avoir un chien plus facile à vivre au quotidien.
Bien sûr, adaptez vos demandes à l’âge de votre chien, son environnement et à l’état émotionnel dans lequel il se trouve.

Accessoires

Collier ou harnais ?

Lorsque l’on va adopter un chien ou un chiot, le choix de lui mettre un collier ou un harnais se pose bien souvent.

Qu’est-ce qui est le plus solide, le plus économique, le plus confortable, le plus joli, le plus pratique ?…

Pour ma part, je privilégie le confort et la sécurité du chien.

Le collier

Le collier a beau être pratique et économique, il comporte bien plus d’inconvénients pour votre chien que d’avantages

► Il est douloureux, peu importe sa matière, source : Veterinary Record, avril 2020 (lien de l’article) :

« Huit colliers différents (en cuir, métal ou encore en corde) ont été testés sur un cylindre simulant le cou d’un chien et soumis à des forces plus ou moins intenses, correspondant à de petits à-coups répétés jusqu’à un grand coup sec.

Résultat : tous les types de colliers, même les plus rembourrés, exercent une pression trop importante autour du cou, pouvant provoquer des lésions des tissus et endommager l’œsophage.

Un risque potentiellement plus élevé pour les races sujettes à des problèmes respiratoires comme les carlins ou les shih tzus, car le collier appuie aussi sur la trachée. »

► Du fait du conditionnement classique, le chien va constamment faire des associations négatives.

Exemple : « J’ai peur des voitures. Une voiture passe, je m’éloigne brusquement ou attaque pour la faire fuir, le collier m’étrangle → Les voitures apportent de la douleur, je vais encore plus en avoir peur ». Cela vaut pour absolument tous les déclencheurs.

Vous pouvez bien sûr mettre un collier à votre chien auquel est attachée une médaille avec votre numéro de téléphone s’il se perd. Mais je déconseille fortement d’y accrocher une laisse et d’y exercer la moindre pression.

Dans tous les cas, un harnais est une meilleure solution.

Les harnais « en T »

Et oui, car même parmi les harnais, tous ne se valent pas.

Les harnais en T forment, comme leur nom l’indique, un T lorsque l’on regarde le chien de côté. Une barre horizontale couvre les épaules et le poitrail du chien, une barre verticale fait le tour de son ventre.

C’est le cas des harnais Julius-K9 par exemple.

Ces harnais ne sont pas adaptés à la morphologie des chiens. La bande horizontale vient appuyer sur la trachée si le chien tire. De plus, elle bloque le mouvement des épaules, ce qui est gênant pour les articulations de votre loulou. Imaginez-vous marcher avec un pantalon arrivant à mi-cuisses ! Il n’est bon, ni pour le confort, ni pour la santé de votre chien.

Les harnais « en Y » ou « en H »

Le harnais en Y forme justement un Y quand on regarde le poitrail du chien. Le harnais en H forme un H lorsque l’on regarde le dos du chien. Ces deux harnais se valent, la seule différence est que le H est souvent plus fin et convient donc mieux aux petits chiens. Ils sont souvent également moins cher, donc plus pratique lorsque l’on a un chiot en pleine croissance.

Ces harnais libèrent les épaules et n’appuient ni sur la trachée, ni sur l’œsophage du chien. En effet, si votre toutou se met à tirer, le harnais appuie sur le sternum, un peu plus bas que la trachée. Ainsi votre chien peut courir et se baisser pour sentir le sol sans aucune gêne.

C’est l’exemple de marques telles que TrueLove, Ruffwear, DogsCreek ou Eagloo.

Ce sont les harnais les plus adaptés à la morphologie des chiens.

Les harnais anti-traction

Ces harnais ont pour but de déstabiliser le chien lorsqu’il tire afin de soulager le maître.

Soit avec une attache sur le poitrail qui fait pivoter les épaules du chien lorsqu’il tire et lui enlève sa force de traction, soit avec des sangles passant sous les aisselles qui vont compresser le chien lorsqu’il tire. Ce dernier cas est douloureux pour le chien, je ne le recommande donc absolument pas.

Ne résolvant aucunement le problème du chien qui tire, je recommande toutefois ce premier type de harnais anti-traction (avec attache sur le poitrail) aux maîtres de chiens puissants durant l’apprentissage de la marche en laisse afin de les soulager pendant ce laps de temps. Il permet au maître fatigué de pouvoir travailler correctement, mais ce n’est pas une fin en soi. Le but est de passer dès que possible à un harnais en Y ou en H.